Roman contemporain

Cent ans de Laurelfield – Rebecca Makkai

Résumé du titre


1999, Zee et son mari reviennent vivre dans la propriété familiale de cette dernière, Laurelfield, le temps de trouver un logement et un emploi pour Doug.

Ce dernier espère profiter de sa présence dans le domaine car avant d’être une maison familiale, la demeure a été un colonie d’artistes avec la présence d’Edwin Parfitt dont il est un spécialiste.


1954, Grace et son mari Georges ont emménagé dans la demeure, cachés aux yeux du monde.

1929, la colonie d’artiste voit ses dernières heures arriver avec la venue du propriétaire du domaine.

Mon ressenti


Croyez-vous qu’une maison puisse posséder une âme, qui vous attire ou vous rejette, provoque des frissons le long de votre colonne vertébrale, Laurelfield fait partie de ses maisons et Rebecca Makkai nous invite à la découvrir.

L’autrice nous invite à remonter le cours du temps, à rencontrer les habitants qui s’y sont succéder au fil des années, à découvrir les drames humains qui ont jalonné la vie de cette demeure. Rebecca Makkai fait le choix de partir de la fin pour remonter progressivement aux origines de cette maison et de la figure féminin qui hantera l’histoire et les personnages.

Pendant la première partie, l’autrice parsème de nombreux fusils de Tchekov, des petits cailloux, peut être trop flagrants pour être vraiment surpris de les retrouver et de comprendre leurs existences dans les parties suivantes. Toutefois, certaines questions restent floues, étranges sans véritables réponses ce qui s’avère assez frustrant.

Elle a toujours considéré Laurelfield comme un aimant l’attirant encore et encore. Mais voilà : un aimant vous tire vers l’avenir. D’ordinaire, les objets sont le produit de leur passé, de leur composition et de l’inertie. Mais à proximité d’un aimant, ils sont attirés là où ils seront l’instant d’après. Et c’est cela, l’essence de l’étrange vertige qu’elle éprouve à proximité de Laurelfield. Ici, les gens ne sont pas tant hantés par leur passé que précipités à leur insu vers des destinations spécifiques et inexorables. Et peut-être cela donne-t-il l’impression d’être hanté. Mais il s’agit d’une traction, pas d’une poussé.

Cent ans de Laurelfield nous emmène suivre des destins d’hommes et de femmes, transformés pour avoir vécu dans cette maison et de ne plus avoir été maitres de leurs destins. La maison, son ambiance va exacerber les tensions déjà pré-existantes.

Je n’ai réussi à m’attacher à aucuns personnages, surtout leurs comportements, leurs attitudes me les m’ont rendus assez déplaisants, ne comprenant pas leurs agissements ou leur manque d’action, les obsessions et leurs incapacités à communiquer. Ainsi, la première partie se concentre sur 2 couples dont les comportements vont être modifiés, bousculés dans leurs habitudes, poussés dans leurs retranchements et réaliser des actions stupéfiantes ou exploser en plein vol. Tandis que la deuxième partie, nous conduit par une suite logique vers un destin dont on connait déjà la fin. La troisième partie se concentrant sur la colonie d’artiste et peut-être celle qui comporte le plus d’inattendu et de surprise. Cependant, elle n’a pas réussi à ranimer mon intérêt.


Cent ans de Laurelfield de Rebecca Makkai ne m’a pas convaincu pourtant la quatrième de couverture comportait tous les éléments qui me plaisent tant, une maison avec une âme, des secrets.

Les histoires s’emboitent telles de jolies poupées russes, avec de nombreux indices disséminés dans l’ensemble des parties, telle une enquête dont il faut reconstituer, rassembler les éléments afin que tout devienne limpide. Mais pour moi ces petits cailloux étaient bien trop mis en avant et révélés pour laisser planer le doute sur leurs importances.

Quant aux personnages, je n’ai pas réussi à accrocher, à apprécier le tragique, le drame dans leurs histoires.


Je remercie Babelio et Les éditions Les escales de m’avoir permis de découvrir ce roman qui n’a malheureusement pas su trouver son public en moi.

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