Résumé du titre
1912
Anéantie par la mort de son mari lors de l’incendie de leur hôtel particulier à Londres, Lady Julia Ashford peine à se remettre jusqu’à l’annonce de sa grossesse.
Will Murphy, jeune gangster de Londres, ayant connu Julia pendant leurs enfance tente de garder un lien ténu avec elle par le biais de la correspondance entre une ancienne employée, Edna, et la cuisinière du domaine.
Mon ressenti
Les rêves de nos mères est une trilogie dont Longfield Park 1912-1914 est le premier tome de la trilogie.
Sur fond d’histoire d’amour, Carine Pitocchi nous transporte dans l’effervescence de l’Angleterre post révolution industrielle en alternant les différents milieux rural et citadin et les points de vue de personnages.
Au domaine de Longfield et avec Julia, c’est l’aristocratie qui prime avec des points de vue divergents portés par les personnages de Catherine et d’Emily, et le regard moqueur mais parfois bienveillant des domestiques envers les maitres du domaine.
Tandis qu’avec les personnages de Will Murphy et d’Edna nous découvrons Londres avec sa violence et où la misère règne en maitre dans cette société industrialisée.
L’autrice, grâce à ses différents personnages, montre l’avènement d’un nouveau monde avec la présence de nombreuses thématiques comme le mouvement des suffragettes et leurs luttes pour l’égalité des droits entre hommes et femmes ; la remise en cause des distinctions sociales ; c’est aussi le temps des progrès techniques avec la montée en puissance de l’automobile et des avancées médicales avec la transfusion sanguine.
Bien que personne ne voulût vraiment l’admettre, la position de l’aristocratie britannique était de plus en plus inconfortable. On ne comptait déjà plus les unions entre des aristocrates anglais et les filles richement dotées de riches marchands américains. Il s’agissait là d’un échange de bons procédés, un titre contre une fortune. Tout le monde y trouvait son compte ou presque. Cet ancien monde déstabilisé et en perte de vitesse laissait à Julia un affreux sentiment de désolation.
Malgré ses thématiques présentes et bien traitées, les personnages restent assez manichéens avec de gentils aristocrates progressistes et ceux bloqués dans le carcan social qu’ils se sont eux-même créés. C’est peut-être dans les classes sociales inférieures que les personnages sont les plus intéressants avec un aspect débrouille pour sortir de la misère même si cela implique des actes répréhensibles par la loi et même si la noirceur reste omniprésente chez certains personnages plus secondaires.
Les rêves de nos mères Longfield Park 1912-1914 est un premier tome assez court qui permet de présenter les personnages principaux au lecteur et de poser les enjeux qui traverseront surement la trilogie. J’aurais aimé avoir des personnages plus nuancés dans leurs caractères et comportements car trop lisses dans ce tome.
Enfin, ce premier tome évoquera à de nombreuses lectrices et fan de séries historiques, la série Downton Abbey où l’on retrouve l’ambiance et où l’on peut facilement assimiler Longfiel Park et ses employés à celui de Downton Abbey et ceux présents dans la série.
Malgré ces défauts, c’est un premier tome qui donne envie de découvrir les prochains et connaitre le destin de nos héroïnes et héros rencontrés dans ce roman.
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